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Budget 2016 : encore une cure d’austérité pour les universités !

01 Oct Budget 2016 : encore une cure d’austérité pour les universités !

Communiqué :

Thierry Mandon, le secrétaire d’Etat aux universités, affirme que le budget 2016 de l’enseignement supérieur sera « stable » par rapport au budget 2015. Pas de baisse, donc, et même, à l’en croire, une hausse de 165 millions d’euros (en réalité un simple jeu d’écriture) pour tenir compte des 65 000 étudiants de plus accueillis depuis septembre par les universités.

Dans la réalité, c’est une nouvelle cure d’austérité qui s’annonce pour les universités, en difficultés financières chroniques depuis que la loi Sarkozy-Pécresse du 10 août 2007, maintenue par François Hollande, leur a transféré sans moyens suffisants la charge de la masse salariale de leurs fonctionnaires.

La Conférence des Présidents d’Université (CPU) ne s’y est pas trompée : elle constate qu’il va manquer « au minimum 140 millions d’euros simplement pour financer le GVT », c’est-à-dire le glissement-vieillesse-technicité qui correspond à la progression de la masse salariale due notamment aux avancements à l’ancienneté.

C’est donc à juste titre que les syndicats d’enseignants et d’étudiants protestent contre la nouvelle cure d’austérité qui va être infligée aux universités. Une intersyndicale appelle d’ailleurs à manifester le 16 octobre.

En réalité, gauche et droite ont sciemment abandonné le modèle républicain de l’Université. « L’université est un modèle économique à réformer » a avoué Thierry Mandon, qui estime que les universités devront se sauver elles-mêmes en augmentant leurs « ressources propres ». On n’est plus très loin des positions de Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-présidente du parti Les Républicains, qui propose d’augmenter substantiellement les droits d’inscription !

Le Front national condamne cette tentation, encouragée par l’Union européenne, de copier le modèle américain de la sélection par l’argent. Les universités françaises doivent continuer à être largement ouvertes aux jeunes issus des classes moyennes et populaires, pour remplir leur mission fondamentale qui est d’assurer l’avenir de la nation. Mais pour cela, il faut que l’Etat récupère sa souveraineté pour être en mesure d’imposer ses priorités et de défendre l’intérêt national.

Les propos tenus sur ce site n'engagent que leur auteur et non pas le Parlement européen.