23 Juin Crise démographique : les mauvaises solutions de l’UE.
La Commission de Bruxelles vient de publier, le 17 juin, un rapport « sur les conséquences de l’évolution démographique ».
Le constat est bien connu : l’Union européenne est en proie à une crise démographique aiguë. Ses 27 États membres, qui comptent aujourd’hui 447 millions d’habitants, n’en compteront plus, au rythme de décroissance actuel, que 424 millions en 2070, soit une baisse de 5% en 50 ans (p13 et 14 du rapport). Parallèlement, la proportion des + de 65 ans passera sur la même période de 20 à 30% de leur population totale (p10).
Face à ce double phénomène de réduction et devieillissement de la population européenne, la Commission se garde bien de dévoiler trop clairement ses solutions, dont elleconnaît l’impopularité. Elle parsème toutefois son rapport d’indices qui permettent de les repérer sans peine.
Rien n’est dit sur la seule solution viable à mes yeux : encourager les États européens à développer des politiques natalistes, à l’image de ce que Vicktor Orban a commencé à faire en Hongrie. Ce n’est manifestement pas la voie que la Commission souhaite emprunter.
La première solution (qui n’en est pas une) qu’elle préfère mettre en avant consiste à faire travailler les gens plus longtemps : « le vieillissement de la population exigera probablement qu’un plus grand nombre de personnes travaillent plus longtemps » (p18). Jusqu’à quel âge ? La Commission ne le dit pas mais précise que ce sera nécessairement au-delà de 65 ans (p24).
Consciente que cette solution ne suffira pas à résoudre la crise démographique, la Commission annonce sa seconde – et véritable – solution : recourir à l’immigration. Elle se veut rassurante : il n’y aurait à l’heure actuelle, estime-t-elle, que 22 millions d’étrangers dans l’Union européenne, soit seulement 5% de sa population (p12). On peut donc, suggère-t-elle, répondre d’un seul coup aux « défis démographiques complémentaires » (p35) de l’Europe et de l’Afrique en accueillant dans la première une partie de l’excédent démographique de la seconde ! Et dans son esprit, cet accueil se chiffrera manifestement par dizaines de millionspuisqu’elle signale incidemment que le changement climatique risque de provoquer à lui seul le déplacement de 143 millions de personnes d’ici à 2050 (p33).
Il faut immédiatement dire stop à ces dangereux errements : ni le travail des seniors ni l’immigration ne sont des solutions acceptables. Le seul moyen de résoudre la crise démographique est de développer des politiques natalistes pour que la France et les autres États membres de l’UE reprennent en main leur destin.
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