23 Avr La tentation russophobe de l’Union européenne
Communiqué de presse de Gilles Lebreton
Lors d’une réunion organisée le 21 avril au Parlement européen, des eurodéputés du PPE (Parti populaire européen) ont tenu des propos belliqueux à l’égard de la Russie. Le Roumain Cristian Dan Preda l’a accusée de vouloir annexer plusieurs territoires. L’Estonien Tunne Kelam a estimé que sa prochaine cible serait les pays baltes. L’expert allemand Roland Freudenstein est allé encore plus loin en affirmant que Vladimir Poutine voulait détruire l’Union européenne. Dans une saynète théâtrale, il a même parodié l’ambassadeur russe auprès de l’Union européenne en lui prêtant des propos ridicules !
L’Allemand Elmar Brok, puissant président de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, partage cet état d’esprit belliqueux. Tout comme le président de la Commission de Bruxelles, Jean-Claude Juncker, qui proposait il y a un mois de créer une armée européenne contre la Russie !
Il est urgent de revenir à la raison. La Russie doit être considérée comme un partenaire avec lequel il faut discuter pour résoudre la crise ukrainienne, et non comme « un Etat marqué par la répression, les discours de haine et la peur » comme l’a déclaré le Parlement européen dans une résolution votée le 12 mars.
L’Union européenne doit cesser de jeter de l’huile sur le feu, et de jouer les va-t-en-guerre contre la volonté des peuples d’Europe. Si elle n’y parvient pas, la France serait bien inspirée de lui rappeler qu’elle se vante d’être au service de la paix, et de lui montrer l’exemple en brisant l’absurde embargo européen mis en oeuvre contre la Russie.
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