03 Juin Deux façons d’arriver au Havre
Le 26 mai, Nicolas Sarkozy a loué pour 3 200 euros un jet privé pour se rendre de Paris au Havre. Les deux heures de trajet en voiture ou en train, qui constituaient une alternative possible, ont en effet été jugées trop « fatigantes » pour l’ancien président de la République.
Le 1er juin, de retour du Bureau politique du FN, j’ai fait le trajet Paris-Le Havre dans un wagon de 2ème classe pour la somme de 35,25 euros.
La comparaison entre les deux sommes et les deux moyens de locomotion donne le vertige. D’un côté, un cacique qui n’a plus le sens des réalités et qui marche sur des tapis rouges pendant que le pays souffre. De l’autre, un eurodéputé qui fait partie du peuple.
Évidemment, le train a des inconvénients. On y rencontre parfois l’insécurité, comme ce 1er juin où un homme ivre qui insultait la France a terrorisé une passagère qui est venue se réfugier dans mon wagon. Mais on y fait aussi de belles découvertes humaines : avant même que j’aie le temps d’intervenir, un passager d’origine africaine est courageusement intervenu pour protéger la dame. Cela n’était pas sans danger, ce dont il m’a dit qu’il avait conscience. « Grâce au ciel, nous sommes arrivés ! » s’est-il d’ailleurs exclamé quand le train est arrivé en gare du Havre à 22h.
Voilà qui illustre la différence entre des « Républicains » autoproclamés qui fuient les problèmes et le peuple qui les affronte.
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