05 Nov Les universités dans la tourmente budgétaire !
Lundi 28 octobre, l’Assemblée nationale a adopté un amendement qui retranche 20 millions d’euros à l’enveloppe 2020 pour les « formations supérieures et la recherche universitaire » au profit de la Banque européenne d’investissement.
La Conférence des présidents d’Université (CPU) a immédiatement dénoncé, à juste titre, cette amputation qui porte à 110 millions d’euros la somme qui manquera selon elle aux universités pour mener à bien leurs missions. Cette situation est d’autant plus choquante qu’elle survient dans un contexte de forte attractivité des universités qui ont accueilli, à la rentrée 2019, 32700 étudiants de plus qu’à la rentrée précédente.
Parallèlement, un deuxième coup de poignard a été porté aux universités par la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui a annoncé le 8 octobre que l’État ne financerait plus le « glissement vieillesse technicité », c’est-à-dire l’augmentation de la masse salariale liée à l’ancienneté des personnels universitaires. Or ce nouveau manque à gagner représentera, selon la CPU, 50 millions d’euros supplémentaires !
En tout, ce sont donc 70 millions d’euros qui vont manquer à l’appel, et asphyxier ainsi nos universités, avec les conséquences qu’on peut deviner : gel des postes libérés par les départs à la retraite, fermeture des formations les moins rentables, dégradation générale de la qualité des formations.
Face à cette situation déplorable, il faut réaffirmer qu’il n’y a pas de fatalité. Tout est question de volonté politique. Face à la casse du service public de l’enseignement supérieur, orchestrée par le président Macron dans la continuité de la loi Pécresse/Sarkozy du 10 août 2007, une autre politique, plus respectueuse des universités, est possible : elle est portée par Marine Le Pen et par le Rassemblement national.
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