10 Juil LE DÉNI DE DÉMOCRATIE CONTINUE AU PARLEMENT EUROPÉEN !
D’après les règles en usage au Parlement européen, notre groupe Identité et
Démocratie (ID) aurait dû se voir attribuer un nombre de postes de responsabilités équivalant à son poids électoral : deux vice-présidences du Parlement et deux présidences de commissions parlementaires.
Après une courte hésitation, les groupes majoritaires (PPE dominé par la CDU d’Angela Merkel, Socialiste, et Renew Europe où siègent les macronistes) ont finalement décidé de nous exclure de leur bénéfice. C’est ainsi que le 3 juillet, nous n’avons obtenu aucune des deux vice-présidences qui auraient dû nous revenir. Nos deux candidats, italien et finlandais, n’ont pu réunir le nombre de voix nécessaire à leur élection.
Tout juste une semaine plus tard, le 10 juillet, le même scénario s’est réitéré pour l’élection du président de la Commission des Affaires juridiques. Ce poste aurait dû revenir au groupe ID, qui m’avait désigné pour l’occuper.
Mais c’est une Britannique de Renew Europe qui a été élue à ma place. Elle a obtenu 15 voix contre 6 en ma faveur et 2 abstentions.
Il est donc clair que les groupes majoritaires tiennent un double langage en matière de démocratie. Toujours prompts à donner des leçons de pluralisme et de respect des minorités, ils font exactement le contraire quand ils ont l’occasion d’appliquer leurs principes.
Ce déni de démocratie, qui s’était déjà produit au cours de la législature 2014-2019, est d’autant plus choquant qu’il frappe des partis politiques qui ont gagné les élections européennes dans leurs pays, comme la Lega de Matteo Salvini en Italie et le Rassemblement National en France. L’Union européenne refuse donc plus que jamais d’entendre la voix des peuples européens.
Bien loin de décourager les eurodéputés du groupe ID, ce triste constat renforce leur détermination à se battre pour construire une autre Europe.
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