08 Fév Maastricht : 25 ans de fédéralisme rampant
Le 7 février 1992 est une date importante dans l’Histoire de la France et de l’Europe. Ce jour-là, les représentants des douze Etats membres de la Communauté économique européenne (CEE) ont en effet signé le traité de Maastricht, qui allait transformer la frêle CEE en l’ambitieuse Union européenne.
Officiellement, l’objectif était essentiellement économique et monétaire. Il s’agissait de consolider l’intégration européenne en créant une monnaie unique, l’euro, et en assurant la convergence économique des Etats membres par la fixation de deux nouvelles règles : l’interdiction de dépasser 3% du PIB pour le déficit public annuel, et l’interdiction de dépasser 60% du PIB pour la dette publique cumulée.
En réalité, le véritable objectif était politique : le traité visait à porter un coup décisif à deux éléments constitutifs de la souveraineté étatique – les pouvoirs de « battre monnaie » et de décider de la politique économique – pour ouvrir la voie au fédéralisme européen.
25 ans plus tard, que reste-t-il de ces objectifs ? La convergence économique est un terrible échec : l’Allemagne a profité d’un euro taillé sur mesure pour elle pour assurer sa prospérité, tandis que la France et les pays d’Europe du sud se débattent dans des difficultés sans fin, à l’instar de la Grèce qui est en quasi-banqueroute depuis 2010.
Quant au fédéralisme rampant, il suscite le rejet des peuples européens qui l’ont démasqué grâce au rôle de lanceurs d’alerte du Front national et de ses alliés européens. Le rejet de la Constitution européenne par les peuples français et néerlandais en 2005 et le Brexit en 2016 en sont les plus claires illustrations.
Les représentants du Système ne veulent pas le comprendre et préfèrent pratiquer la fuite en avant, à l’instar d’Emmanuel Macron qui propose de créer un « gouvernement de la zone euro » afin d’officialiser le fédéralisme européen.
Seule Marine Le Pen est en phase avec le peuple français auquel elle propose, dans le premier de ses 144 engagements présidentiels, de « retrouver sa souveraineté » grâce à un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne !
Gilles Lebreton, député français au Parlement européen, membre du Conseil stratégique de Marine Le Pen
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